Paris, Juillet 2024. Le GPSM, (Groupement des Professionnels des Sports
Mécaniques) rappelle que le comportement sur circuit (vitesse, prise de risque dans
un environnement sécurisé) n’est pas du tout transposable à la conduite sur route.
C’est dans ce cadre qu’un partenariat a été mis en place avec la Délégation à la
Sécurité Routière.


Avec ce message “Sur circuit 100% passion, sur la route 100% raison”, visible aux
entrées et sorties de plus de 20 circuits automobiles et motocyclistes membres du GPSM, ce
dernier attire fortement l’attention des nombreux spectateurs venant assister aux
compétitions pour qu’ils adaptent leur comportement sur la route.

En 2017, une première convention avait été signée entre la Délégation à la Sécurité routière
et Jean-Pierre Mougin, président du GPSM, afin de financer cet affichage permanent.
La convention a été renouvelée en 2022 dans le cadre du Bol d’Or.

Florence GUILLAUME, Déléguée Interministérielle à la Sécurité Routière, s’est
exprimée à ce sujet :

Notre partenariat est conçu autour d’une convention qui rappelle que les 2 roues motorisés
(motos et cyclomoteurs) représentent 2% du trafic, mais 22% de la mortalité globale
(706 morts en 2023) avec 34 % des blessés graves et 38% de blessés avec séquelles. Ce
sont les chiffres officiels tout dernièrement diffusés. Il y a des moments où l’on peut prendre
des risques et des moments où l’on ne doit pas !

Quel bilan pouvez-vous tirer de ce partenariat avec le GPSM ?
« Il ne faut pas s’arrêter aux chiffres. L’influence de l’instructeur pilote sur un circuit est réelle.
Les stagiaires découvrent alors qu’ils peuvent prendre les risques en toute conscience sur un
circuit, contrairement à la route. A l’issue de ces stages, ces personnes portent
généralement les bons messages autour d’eux.

Avez-vous des exemples d’actions concrètes ?
La pédagogie et la prévention, c’est l’art de la répétition. Notre sujet est de trouver le moyen
de renouveler la façon dont on dit les choses, il faut faire prendre conscience des risques en
diffusant les bons conseils au bon moment.
Pour exemple, le discours des formateurs sur les circuits à propos des équipements de
protection, ce sont des éléments essentiels pour les 2 roues. Tout comme la vitesse qui reste
le facteur de risque le plus important (temps de réaction, temps de freinage, …)

Que pouvez-vous proposer au GPSM pour être un acteur encore plus important en
faveur de la sécurité routière ?

Un fonctionnaire, le coordinateur départemental de sécurité routière est présent dans
chaque préfecture, sous la responsabilité du Préfet. C’est lui qui anime toutes nos opérations
en région. Il dispose d’un budget pour porter les actions avec les associations, les
entreprises, les assureurs, les forces de l’ordre, …
Les coordinations départementales peuvent prendre en main des ateliers lors de grands
événements sur les circuits, cela fait partie de leurs attributions.

Etes-vous satisfaite du partenariat ?
C’est un partenariat indispensable, en particulier pour la moto qui reste un mode de
déplacement qui demande le plus d’apprentissage, avec des risques pour lesquels on n’est
pas toujours préparé. En moto, l’attention à la route doit être permanente.

En marge de ce partenariat, quelles sont les autres actions que la Sécurité Routière
mène ou compte mener ?

Près de 3100 entreprises ont signé notre charte “7 engagements plus”. Il s’agit d’un dispositif
très incitatif (mais pas prescripteur) qui sert à sensibiliser les entreprises. Rappelons que les
accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail,
Cette charte propose la mise en place d’actions de bon sens en fonction du besoin de
chaque entreprise : fourniture de gants, casques, pour les cyclistes,… Notre organisation
offre les ressources ( documentation, chiffres clés, … ) ainsi que la possibilité pour les
entreprises engagées d’échanger sur ses bonnes pratiques. Les entreprises disposent ainsi
des bons mots pour organiser leurs actions de prévention. Ainsi, nous invitons les
entreprises à réfléchir à la façon de communiquer les informations à leurs collaborateurs :
Adapter les missions en fonction des trajets, éviter les appels lors des trajets en voiture, faire
en sorte que le manager de proximité soit un exemple pour son équipe, …

Pour conclure, je souhaite rappeler que c’est la Sécurité Routière qui coordonne les actions
suivantes: éducation routière, formation, prévention, réglementation et contrôle. Parmi tous
les acteurs concernés, les membres du GPSM jouent un rôle majeur.